• Michel Sardou



     

     







    Michel Sardou





    Je vais t'aimer




    A faire pâlir tous les Marquis de Sade,
    A faire rougir les putains de la rade,
    A faire crier grâce à tous les échos,
    A faire trembler les murs de Jéricho,
    Je vais t'aimer.

    A faire flamber des enfers dans tes yeux,
    A faire jurer tous les tonnerres de Dieu,
    A faire dresser tes seins et tous les Saints,
    A faire prier et supplier nos mains,
    Je vais t'aimer.

    Je vais t'aimer
    Comme on ne t'a jamais aimée.
    Je vais t'aimer
    Plus loin que tes rêves ont imaginé.
    Je vais t'aimer. Je vais t'aimer.

    Je vais t'aimer
    Comme personne n'a osé t'aimer.
    Je vais t'aimer
    Comme j'aurai tellement aimé être aimé.
    Je vais t'aimer. Je vais t'aimer.

    A faire vieillir, à faire blanchir la nuit,
    A faire brûler la lumière jusqu'au jour,
    A la passion et jusqu'à la folie,
    Je vais t'aimer, je vais t'aimer d'amour.

    A faire cerner à faire fermer nos yeux,
    A faire souffrir à faire mourir nos corps,
    A faire voler nos âmes aux septièmes cieux,
    A se croire morts et faire l'amour encore,
    Je vais t'aimer.

    Je vais t'aimer
    Comme on ne t'a jamais aimée.
    Je vais t'aimer
    Plus loin que tes rêves ont imaginé.
    Je vais t'aimer. Je vais t'aimer.

    Je vais t'aimer
    Comme personne n'a osé t'aimer.
    Je vais t'aimer
    Comme j'aurai tellement aimé être aimé.
    Je vais t'aimer. Je vais t'aimer



    Une fille aux yeux clairs






    Je n'imaginais pas les cheveux de ma mère
    Autrement que gris-blanc.
    Avant d'avoir connu cette fille aux yeux clairs
    Qu'elle était à vingt ans.
    Je n'aurais jamais cru que ma mère
    Ait su faire un enfant
    Si je n'avais pas vu cette blonde aux yeux clairs,
    Cette fille aux seins blancs.

    Et j'avais oublié qu'avant d'être ma mère
    Elle avait mis trente ans
    Et qu'elle s'était donnée et qu'elle avait souffert,
    Sous le joug d'un amant.
    Je n'aurais jamais cru que ma mère
    Ait pu faire l'amour
    Si je n'avais pas vu cette blonde aux yeux clairs,
    Cette fille aux seins lourds.

    Je n'imaginais pas que ma mère soit encore
    Si jolie, en gris-blanc,
    Pour les yeux de celui qui caressait son corps,
    Qui l'aimait à présent,
    Je n'aurais jamais cru que ma mère
    Ait su faire un enfant
    Si je n'avais pas vu cette blonde aux yeux clairs,
    Cette fille aux seins blancs,
    Si je n'avais pas vu cette fille aux yeux clairs,
    Qu'elle était à vingt ans.



  • Commentaires

    1
    newlive
    Vendredi 20 Novembre 2009 à 18:38
    Pas par c%u0153ur ;-))
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    2
    karine971 Profil de karine971
    Dimanche 29 Novembre 2009 à 00:57
    Pas par c%u0153ur ;-))
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